Dans un monde saturé de bruit, de notifications, et de distractions constantes, le cœur du croyant réclame du calme, de la paix et du sens. L’une des pratiques les plus puissantes pour y répondre est aussi l’une des plus simples : le dhikr, le rappel d’Allah.

Allah ﷻ dit dans le Coran :
« C’est par le rappel d’Allah que les cœurs se tranquillisent. »
(Sourate Ar-Ra’d, verset 28)

Le dhikr : qu’est-ce que c’est ?

Le mot dhikr signifie littéralement « rappel » ou « évocation ». Il s’agit de mentionner Allah avec sa langue et son cœur, que ce soit en prononçant :

  • SubhanAllah (Gloire à Allah),

  • Alhamdulillah (Louange à Allah),

  • Allahu Akbar (Allah est Le Plus Grand),

  • ou encore La ilaha illa Allah (Il n’y a de divinité qu’Allah).

Ce sont des mots simples, courts, mais lourds de sens et d’effets spirituels.

Des bienfaits innombrables

Le Prophète Muhammad ﷺ a dit :
« Celui qui dit : SubhanAllah wa bihamdih (Gloire et louange à Allah) cent fois par jour, ses péchés seront effacés, même s’ils sont aussi nombreux que l’écume de la mer. »
(rapporté par Boukhari et Mouslim)

Le dhikr n’est pas uniquement un acte de la langue, c’est un acte de purification intérieure. Il nettoie le cœur de la négligence, chasse les mauvaises pensées, et crée un lien constant entre le serviteur et son Créateur.

Une adoration accessible à tous

Le dhikr ne demande aucune condition particulière :

  • Il peut être fait en marchant, en conduisant, en cuisinant.

  • Il peut être silencieux ou à voix haute.

  • Il ne nécessite ni ablution, ni direction de la Qibla.

C’est une adoration discrète mais puissante, accessible à tous, jeunes et âgés, hommes et femmes, à tout moment.

Le dhikr collectif à la mosquée

Certaines mosquées organisent des cercles de rappel (halaqat dhikr) où l’on invoque Allah ensemble. Ce moment partagé a une valeur particulière : il renforce la foi et l’amour entre les membres de la communauté.

Le Prophète ﷺ a dit :
« Allah a des anges qui parcourent les routes à la recherche des gens du dhikr. »
(Mouslim)

Ces cercles sont bénis, entourés par les anges, et remplis de sérénité.

Un cœur vivant

Le Prophète ﷺ a comparé celui qui fait le dhikr et celui qui ne le fait pas à :
« Celui qui est vivant et celui qui est mort. »
(Boukhari)

Un cœur sans dhikr s’assèche, se vide, s’endurcit. Un cœur rempli du souvenir d’Allah est un cœur vivant, vibrant, éveillé.

Conclusion : 

Dans notre quotidien souvent agité, le dhikr est comme une brise légère qui rafraîchit l’âme. Faisons-en une habitude. Redonnons au silence sa valeur, et peuplons-le par des mots qui élèvent notre foi.

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