Dans un monde où les valeurs semblent souvent floues ou ignorées, le musulman a une responsabilité immense : représenter sa foi par ses actions. En Islam, le comportement (al-akhlâq) est l’un des piliers invisibles de la piété. Il ne s’agit pas seulement de ce que nous croyons ou disons, mais de la manière dont nous agissons dans notre quotidien, en particulier dans l’espace public.

Le Prophète Muhammad ﷺ a dit :
« J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères. »
(rapporté par al-Boukhari)

Ce hadith met en lumière que l’éthique et le comportement sont au cœur même du message islamique.

Une identité musulmane visible et bienveillante

Dans la rue, au travail, à l’école, dans les transports ou même en faisant ses courses, le musulman est constamment observé. Il représente l’Islam, parfois sans le vouloir. Chaque sourire, chaque mot, chaque geste peut influencer positivement ou négativement la perception des autres envers notre religion.

Le croyant doit ainsi incarner les valeurs prophétiques :

  • la patience dans les épreuves,

  • la douceur dans la parole,

  • la discrétion dans le bien,

  • la générosité envers tous,

  • et l’humilité face aux éloges ou aux critiques.

Le silence comme sagesse

Il arrive que l’on soit confronté à des provocations, des injustices ou de l’ignorance. Dans ces cas-là, la meilleure réponse est souvent le silence et le calme. Le Prophète ﷺ nous a appris que la force véritable ne réside pas dans la colère, mais dans la maîtrise de soi.

« Le fort n’est pas celui qui terrasse les gens, mais celui qui se maîtrise lorsqu’il est en colère. »
(Mouslim)

Être un ambassadeur d’Allah sans dire un mot

Une simple attitude respectueuse peut faire naître la curiosité chez un non-musulman, ou renforcer la foi d’un frère ou d’une sœur. Le comportement devient alors un acte de da‘wa (appel à Dieu), sans discours, sans débat, mais avec cohérence.

Alors demandons-nous : « Si quelqu’un me voit aujourd’hui dans la rue, saura-t-il que je suis musulman par mon comportement ? »

Jeûner en Dehors du Ramadan : Une École de Discipline et de Lumière Intérieure

Le mois de Ramadan est souvent vécu avec une grande ferveur par les musulmans du monde entier. Mais une fois ce mois sacré terminé, beaucoup mettent de côté le jeûne jusqu’à l’année suivante. Pourtant, l’Islam encourage le croyant à prolonger cette habitude bénéfique, notamment à travers les jeûnes surérogatoires.

Des occasions recommandées tout au long de l’année

Parmi les jours recommandés pour jeûner :

  • Les lundis et jeudis, car le Prophète ﷺ jeûnait ces jours-là régulièrement.

  • Les jours blancs : les 13, 14 et 15 de chaque mois lunaire.

  • Le jour de Arafat (pour ceux qui ne font pas le pèlerinage), qui efface les péchés de deux années.

  • Ashoura (le 10 Muharram), un jour de jeûne particulièrement méritoire.

Chaque jeûne est une opportunité d’expier ses fautes, de purifier son âme et de renforcer son lien avec Allah ﷻ.

Le jeûne : une école d’équilibre

Au-delà du simple fait de s’abstenir de manger et de boire, le jeûne est une école de discipline intérieure. Il nous apprend :

  • à résister à nos envies,

  • à être plus attentifs à nos pensées,

  • à purifier notre langue de toute médisance ou parole futile.

C’est une façon de rééduquer notre âme dans un monde où tout pousse à la consommation, à l’excès, et à l’immédiateté.

Un moment d’intimité avec Allah

Jeûner en dehors du Ramadan, c’est aussi montrer une constance dans l’adoration. C’est dire à Allah, par nos actes : « Je T’aime au-delà du mois sacré. Je Te cherche en tout temps. »

Le Prophète ﷺ a dit : « L’action la plus aimée d’Allah est celle qui est constante, même si elle est petite. »
(al-Boukhari)

Inscrivez vous maintenant

Abonnez-vous à notre newsletter pour ne rien manquer de nos actualités et événements.

Subscription Form